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lundi 9 avril 2012

Caprica

 
Attention, aujourd’hui nous allons faire une entorse plutôt osée du règlement de ce site, qui, je vous l’assure, est d’une complexité et d’une sévérité sans égale. J’espère qu’un nombre important d’entre vous arrivera à lire ceci avant que la redoutable Inquisition cinématographique ne condamne cette critique par sa terrible incantation : « Au Buchet !! »  


Mais trêve de bavardage, et lançons nous dans le décryptage de Caprica, une…série ! 


           
Qui ne connait pas, au moins de nom, la célèbre série Battlestar Galactica, considérée comme une des meilleures séries TV de science-fiction ? Tout fan de ce genre doit la connaitre sinon, honte à vous ! Mais notre sujet s’intéresse à la série Caprica, préquelle de BSG. Nous plaçant 58 ans avant le début des événements de BSG, Caprica nous raconte ce qui amène à la création des Cylons, robots androïdes créés par l’homme et les évènements qui conduiront à leur soulèvement contre leurs maitres dans Battlestar Galactica.

Pour cela, la série délaisse (à regret ?!) la coté combat spatial, cher à BSG, pour nous plonger plus dans une tragédie digne de Shakespeare. Pour nous expliquer la création des Cylons, Caprica nous propose de suivre l’existence de deux familles, les Greystone et les Adama. A la suite d’un attentat perpétré par des monothéistes extrémistes, les deux familles se trouvent privées de leurs filles. Cependant, Zoé Greystone, génie de l’informatique, a réussi à télécharger sa conscience dans un avatar qui existe dans un monde virtuel créé par son père, directeur d’une firme informatique.

Dans une optique de viser un public plus large, nous vous remettons l'affiche, en un peu plus gros, juste ce qu'il faut pour mieux distinguer … la pomme !

Caprica opte pour l’originalité tout en conservant l’esprit de BSG. La série est truffée d’indices intéressants pour les fan de BSG (la naissance des Cylons, l’origine de leur monothéisme, une exploration des origines de la famille Adama,…). L’esthétique de la série pour les décors et les costumes est très intéressante : vêtements et voitures des années 50, design futuristes des bâtiments, monde virtuel sombre et violent. On mélange les styles pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Coté scénario, l’histoire peut paraitre compliquée à suivre et on se perd parfois dans ses méandres, certains évènements restent peu explorés et laissent un gout d'inachevé. Mais l’attention particulière des scénaristes pour la psychologie des personnages, doublé par une interprétation de qualité nous offre un spectacle captivant. Caprica surprend par ses rebondissements et interroge sur la condition humaine avec finesse et profondeur : religion, politique, avancées technologiques, intelligence artificielle, monde virtuel, jeux vidéo… La violence de certains passages est autant physique que morale. On nous propose une grande réflexion sur la nature humaine et l’image renvoyée par la ville Caprica n’est pas sans rappeler notre propre société.



Quoi qu’il en soit, on ne met pas en doute le casting, chaque acteur étant
parfait dans son personnage : Eric Stoltz dans le rôle de M.Greystone, prêt à tout pour redonner vie à sa fille et à faire prospérer son entreprise, la surprenante Polly Walker en tant que Sœur Claryse Willow, ou encore Paula Malcomson (Mme Greystone) dans son rôle de mère désœuvrée et bien sûr Alessandra Torresani, dans le rôle de Zoé, qui devient de plus en plus convaincante au fil des épisodes. 



Mais malheureusement, tous ces bons points, autant scénaristiques que techniques n’ont pas réussi à convaincre les téléspectateurs et la série a été annulée après une saison de 18 épisodes, surement victime de son originalité et de l’audace qu’elle a su prendre. Il n’en reste pas moins que ces 18 épisodes se regardent avec passion, et l’ultime séquence –qui est certes un peu courte- permet de terminer en Apothéose (nom de l’épisode d’ailleurs !) et met tout le monde d’accord sur les qualités de cette série.

On vous recommande donc vivement cette série et pendant que vous y êtes, procurez vous Battlestar Galactica, vous nous direz merci après !


Titre (Titre Original) : Caprica (Caprica)
Réalisateur: Rémi Aubuchon, Ronald D. Moore
Année de Parution: 2010
Genre: Science-Fiction, Drame
Acteurs Principaux: Alessandra Torresani, Paula Malcomson, Reic Stoltz, Esai Morales...
Musique: Bear McCreary
Synopsis en une phrase ®: 58 ans avant ce qui est appelé la Guerre des Cylons, découvrez comment l'homme a créé ces robots humanoïdes et les évènements qui les amèneront à se rebeller contre leurs maîtres


Note de la Rédaction: 08.5/10

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