Qritic

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Vous avez toujours rêvé d'écrire des critiques de cinéma ? Voici l'exemple à ne pas suivre...

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mercredi 25 avril 2012

Good Morning England

"Eeeeeeeeeeet booooooooonjooooour chers auditrices et auditeurs ! Vous écoutez Radio Foin, la radio qui vous botte !! Il est actuellement 11h27 et c'est DJ Moi sur 111 MHz ! Aujourd'hui quoi de mieux qu'un bon son pour vous faire remuer vot' p'tit popotin. Place à un jeune groupe Creusois et à leur tube en puissance : "Y a une vache dans mon champ !". Allé les p'tits loups on se retrouve dans une p'tite dizaine de minutes !
Et surtout, Good Morning Creuse !!!"


Et Pas quitta son micro en chantonnant :
" - Y a une vache dans mon champ Lalalala
Mais elle n'est pas seule, car y a aussi une poul…"
Il venait de rentrer en collision avec l'auteur.
"- Et tu sais quoi ? Je me sens en pleine forme aujourd'hui, tout ce bon son Creusois, j'me disais que j'pourrais pondre une critique !!
- Oui c'est une bonne idée, mais en fait non… Je te rappelle que tu assures l'antenne pendant encore 2 heures, et je crois que ton CD est un peu rayé, tu devrais passer autre chose ! Je vais te faire une critique, qu'est-ce que je ne ferais pas pour toi !
- Ah mince en effet, merci l'ami !!
- De rien !"

Ça va bagh ? Tu ne pensais pas qu'un CD pouvait être aussi dur ? Ça t'a limé les griffes ? Désolé mais c'était pour la bonne cause !! Alors le programme du jour ? Critique de Good Morning England c'est ça ?
Ah ouais ce film anglais je m'en souviens…
Un film qui m'a un peu perturbé au début au niveau de sa mise en scène. On n'a effet pas affaire à un scénario d'un seul bloc, il s'agit en fait plus de petites scènes de la vie quotidienne sur ce bateau qui sont mises bout à bout. Mais au contraire de la philosophie (des mots qui pris séparément veulent dire quelque chose, mais qui perdent leur sens en étant mis bout à bout), ces petites scènettes finissent pas former une histoire et ce n'est pas plus mal !!

"Bonjour la Bretagne !! Bonjour les Bretons et bonjour à vos chapeaux ronds !! Vous écoutez DJ Lentrevue sur 111,000 MHz ! Aujourd'hui au programme, un classique de chez moi : La Tribu de Dana interprétée par Manau. Et puis en exclusivité Creusoise, le nouveau tube du groupe Equadiff', intitulé E.V.E. (Espace Vectoriel Euclidien) ! Je vous dis à toute à l'heure pour notre grand concours, avec je vous le rappelle pour notre gagnant, un exemplaire dédicacé de "Jacob le Prophète : des matrices jacobiennes au jacobien". Kenavo !!"

J'en étais où déjà ? Ah ouais Bagh, sérieusement change de radio… Je sais pas passe nous plutôt France Musique quoi… Donc pour en revenir à cette critique, ce qu'il faut préciser dans ce film, c'est qu'il est réellement caractérisé par cet humour britannique si particulier. Humour qui parfois manque de finesse, mais qui est très souvent agrémenté de scènes complètement surréalistes auxquelles on se s'attend que rarement. Ces scènes parfois drôles, parfois chargées d'émotions. Exactement le même genre de scènes que l'on retrouve dans le célèbre Trainspotting, d'un certain Danny Boyle (Slumdog Millionaire ou encore 127 hours).

"111 MHz la radio qui te fait fondre de bonheur ! Ici M. Fromaget pour vous servir ! Je viens tout juste de revenir d'un débat à Washington sur une potentielle réglementation des diamètres de trous d'emmental… Je peux vous dire que ça a été tendu entre l'alliance Franco-Suisse et Mr. Cheddar… Bref tout ça pour vous dire que vous m'avez manqué mes p'tits Chaource !! On enchaîne sans plus tarder sur un bon vieux tube de Nirvana, d'ailleurs ces mecs vont vous envoyer au 7ème ciel, intitulé Big Cheese !! Attention les oreilles !!"

Mais c'est pas bientôt fini ? Baghera je t'avais pourtant demandé de changer de radio… Quoi on ne capte rien d'autre ici ? Un quoi ? Un No Song's Land Creusois ? Et ben on est pas dans la mouise…
Faut que je finisse c'te critique en tout cas ! Donc pour conclure sur cet Objet Filmé Non Identifié, comment ne pas citer sa bande son dantesque qui vous fera revivre une époque où les libertés n'étaient pas forcément les mêmes qu'aujourd'hui ? Une bande son qui ira de Cat Stevens à Jimi Hendrix, en passant même par un peu d'Ennio Morricone ! N'oubliez pas que le rock c'est avant tout un état d'esprit et pour citer le film :

Quant au rock'n'roll, il résiste plutôt bien depuis 40 ans...


Titre (Titre Original): Good Morning England (The Boat That Rocked)
Réalisateur: Richard Curtis
Année de Parution: 2009
Genre: Comédie
Acteurs Principaux: Tom Sturridge, Philip Seymour Hoffman et Bill Nighy
Musique: Aucun compositeur attitré 
Synopsis en une phrase ®: L'histoire vraie d'une radio pirate basée sur un navire qui diffusait le mal absolu : du Rock n' Roll.


Note de la Rédaction: 08/10

lundi 9 avril 2012

Caprica

 
Attention, aujourd’hui nous allons faire une entorse plutôt osée du règlement de ce site, qui, je vous l’assure, est d’une complexité et d’une sévérité sans égale. J’espère qu’un nombre important d’entre vous arrivera à lire ceci avant que la redoutable Inquisition cinématographique ne condamne cette critique par sa terrible incantation : « Au Buchet !! »  


Mais trêve de bavardage, et lançons nous dans le décryptage de Caprica, une…série ! 


           
Qui ne connait pas, au moins de nom, la célèbre série Battlestar Galactica, considérée comme une des meilleures séries TV de science-fiction ? Tout fan de ce genre doit la connaitre sinon, honte à vous ! Mais notre sujet s’intéresse à la série Caprica, préquelle de BSG. Nous plaçant 58 ans avant le début des événements de BSG, Caprica nous raconte ce qui amène à la création des Cylons, robots androïdes créés par l’homme et les évènements qui conduiront à leur soulèvement contre leurs maitres dans Battlestar Galactica.

Pour cela, la série délaisse (à regret ?!) la coté combat spatial, cher à BSG, pour nous plonger plus dans une tragédie digne de Shakespeare. Pour nous expliquer la création des Cylons, Caprica nous propose de suivre l’existence de deux familles, les Greystone et les Adama. A la suite d’un attentat perpétré par des monothéistes extrémistes, les deux familles se trouvent privées de leurs filles. Cependant, Zoé Greystone, génie de l’informatique, a réussi à télécharger sa conscience dans un avatar qui existe dans un monde virtuel créé par son père, directeur d’une firme informatique.

Dans une optique de viser un public plus large, nous vous remettons l'affiche, en un peu plus gros, juste ce qu'il faut pour mieux distinguer … la pomme !

Caprica opte pour l’originalité tout en conservant l’esprit de BSG. La série est truffée d’indices intéressants pour les fan de BSG (la naissance des Cylons, l’origine de leur monothéisme, une exploration des origines de la famille Adama,…). L’esthétique de la série pour les décors et les costumes est très intéressante : vêtements et voitures des années 50, design futuristes des bâtiments, monde virtuel sombre et violent. On mélange les styles pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Coté scénario, l’histoire peut paraitre compliquée à suivre et on se perd parfois dans ses méandres, certains évènements restent peu explorés et laissent un gout d'inachevé. Mais l’attention particulière des scénaristes pour la psychologie des personnages, doublé par une interprétation de qualité nous offre un spectacle captivant. Caprica surprend par ses rebondissements et interroge sur la condition humaine avec finesse et profondeur : religion, politique, avancées technologiques, intelligence artificielle, monde virtuel, jeux vidéo… La violence de certains passages est autant physique que morale. On nous propose une grande réflexion sur la nature humaine et l’image renvoyée par la ville Caprica n’est pas sans rappeler notre propre société.



Quoi qu’il en soit, on ne met pas en doute le casting, chaque acteur étant
parfait dans son personnage : Eric Stoltz dans le rôle de M.Greystone, prêt à tout pour redonner vie à sa fille et à faire prospérer son entreprise, la surprenante Polly Walker en tant que Sœur Claryse Willow, ou encore Paula Malcomson (Mme Greystone) dans son rôle de mère désœuvrée et bien sûr Alessandra Torresani, dans le rôle de Zoé, qui devient de plus en plus convaincante au fil des épisodes. 



Mais malheureusement, tous ces bons points, autant scénaristiques que techniques n’ont pas réussi à convaincre les téléspectateurs et la série a été annulée après une saison de 18 épisodes, surement victime de son originalité et de l’audace qu’elle a su prendre. Il n’en reste pas moins que ces 18 épisodes se regardent avec passion, et l’ultime séquence –qui est certes un peu courte- permet de terminer en Apothéose (nom de l’épisode d’ailleurs !) et met tout le monde d’accord sur les qualités de cette série.

On vous recommande donc vivement cette série et pendant que vous y êtes, procurez vous Battlestar Galactica, vous nous direz merci après !


Titre (Titre Original) : Caprica (Caprica)
Réalisateur: Rémi Aubuchon, Ronald D. Moore
Année de Parution: 2010
Genre: Science-Fiction, Drame
Acteurs Principaux: Alessandra Torresani, Paula Malcomson, Reic Stoltz, Esai Morales...
Musique: Bear McCreary
Synopsis en une phrase ®: 58 ans avant ce qui est appelé la Guerre des Cylons, découvrez comment l'homme a créé ces robots humanoïdes et les évènements qui les amèneront à se rebeller contre leurs maîtres


Note de la Rédaction: 08.5/10

mercredi 4 avril 2012

The Hunger Games

Une fois n’est pas coutume, on va laisser de côté Horacius et son fidèle ami.

Le cinéma qui vise un public d’ado adapte de plus en plus de romans aux succès planétaires, -qui ne connais pas Twilght, Harry Potter ?… Mais ne nous le cachons pas, ils servent plus de mines d’or aux studios et l’adaptation est parfois décevante, en tout cas rarement bonne. C’est donc avec appréhension (et impatience !) que j’attendais la sortie de Hunger Games, tiré de l’œuvre de Suzanne Collins. Qu’en est-il au final ? Et bien je dois dire que l’on ne ressort pas déçu de ces 200 minutes de film. Voyons pourquoi :



D’abord, pour son personnage principal : Katniss. Comme dans le livre, elle occupe le centre de l’histoire. Contrairement à la plupart des autres sagas où plusieurs personnages se partagent l’affiche, ici il y a Katniss et les autres rôles. A travers elle, on découvre l’univers de Hunger Games et on prend rapidement compte du caractère tragique de sa situation. Là où beaucoup des héros se retrouvent avec des pouvoirs surpuissants, le dénuement, la précarité de Katniss et des siens dans cet univers nous rapproche bien plus des personnages et nous invite à découvrir leurs histoires : Hunger Games réussit à créer un personnage que l’on a envie de suivre. On notera la performance plutôt remarquable de Jennifer Lawrence, jeune actrice prometteuse, déjà nominée aux Oscars à 21 ans !

Ensuite, pour son univers. Certains diront que c’est une adaptation illégitime de Battle Royal, mais on ne peut que saluer l’idée néanmoins novatrice de Collins. Le film ne montre malheureusement pas toute la complexité et la diversité de l’univers mais réussit malgré tout à retranscrire la situation désespérée dans laquelle se retrouve plongé Panem, le continent où se déroule l’histoire. Le contraste entre la pauvreté du district 12 et la luxuriante richesse du Capitole est quand même bien mis en scène, et l’atmosphère rendue par le film suffit à nous laisser prendre conscience de l’inévitable guerre qui se prépare. Par-delà l’histoire d’une jeune fille perdue dans un monde qu’elle ne comprend pas, c’est une véritable réflexion philosophique qui nous est proposée, l’image d’une société où l’on côtoie les pires extrémités, dans un pays où les plus riches s’offrent les plus grandes extravagances et où les plus pauvres sont envoyés se battre à mort pour se rappeler leurs situations.

Mais ce qui est vraiment dommage (c’est le fan des livres qui parle !) c’est la place laissée aux hunger games à proprement parler dans le film, que ce soit sur les participants, son histoire ou son intérêt réel dans l’univers. On espère cependant que les réponses seront apportées dans la suite de la saga. Les scènes de combats souffrent d’un manque de clarté dans leur mise en scène. La violence, bien présente dans le livre, reste limitée, sûrement dans un souci de s’ouvrir au plus large public. Les relations entre les personnages restent sommaires et parfois peu approfondies, mais compréhensibles d’un point de vue économique et temporel.  Ceux qui auraient lu le livre ressentiront ce manque de profondeur dans l’univers et le relationnel, néanmoins on espère que tout ceci sera plus abordé dans la suite de la saga.

Finalement, Hunger Games apparaît comme une bonne adaptation du roman, doté d’un univers intéressant, et des personnages suffisamment forts pour donner envie de les suivre et d’y revenir. On attend avec impatience la suite prévue fin 2013, et on espère que les producteurs corrigeront les quelques défauts dont souffre ce premier volet.
Il ne reste plus qu’à vous dire que ce weekend, allez au cinéma, et surtout queje vous recommande vivement les livres : un véritable régal !

Puisse le sort vous être favorable !

Titre (Titre Original): Hunger Games (The Hunger Games)
Réalisateur: Gary Ross
Année de Parution: 2012
Genre: Action, Drame, Science-fiction
Acteurs Principaux: Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Elisabeth Banks...
Musique: James Newton Howard
Synopsis en un phrase ®: Le combat de l'héroïne dans une arène géante pour sa survie et l'honneur de son district.


Note de la Rédaction: 09/10