Qritic

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Vous avez toujours rêvé d'écrire des critiques de cinéma ? Voici l'exemple à ne pas suivre...

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dimanche 18 décembre 2011

Drive

"Vous me donnez une heure et un lieu. Je vous donne un créneau de 5 minutes. Pendant ces 5 minutes, je vous lâche pas. J'interviens pas dans le braquage. Je ne porte pas d'arme. Je conduis"

Il m’a fait peur, mon ami Horacius, lorsqu’il m’a appelé en pleine nuit pour me dire ça ! Avec son ton grave et sérieux, j’ai tremblé dans mes chaussettes (oui, j’en porte pour dormir !!) Mais quand il m’a rit au nez en entendant mon silence, je me suis tout de suite relâché ? Qu’est-ce qu’il avait encore vu ?



"Drive, me répond-il, comme s’il avait entendu ma pensée, et c’est trop de la balle !" Et me voilà, 6 heures plus tard, accoudé chez Gégé, l’unique bar d’Aubusson, à contempler mon fond de verre, pendant que mon pote me raconte d’un ton enjoué ce fameux film.
Et finalement, Drive a de quoi séduire : boudant le style hollywoodien à la Fast & Furious que laissait présager sa bande annonce, il nous fait suivre un jeune chauffeur, taciturne, solitaire, timide, travaillant le jour comme cascadeur ainsi que dans un garage, et conduisant la nuit pour des braqueurs à travers Los Angeles. Le réalisateur, Nicolas Winding Refn , réussit à faire de son film un polar où le silence est d’or, où tout passe par le jeu d’acteurs. Et pour cela, on est servi : on découvre dans Drive un Ryan Gosling magnifique, charismatique, le parfait héros au visage d’ange, en fusion avec son rôle, sans oublier Carey Mulligan ! Refn épure ses dialogues pour ne garder que l’essentiel et s’appuie sur une mise en scène parfaite, qui justifie pleinement le prix reçu à Cannes.

" - Vous voulez autre chose ?
- Je reprendrais bien un whisky, s’il vous plait "

Une mise en scène qui met en valeur tout au long du film, la transformation du driver, passant de l’humain lambda à une machine à tuer sans pitié (pour les PT), abandonnant les clichés pour nous livrer les sentiments des personnages, cherchant l’émotion sans chercher les larmes, mais qui montre toute la férocité et la violence de la vie.

Enfin, on donnera une mention tout à fait spéciale pour la bande son, simplement magnifique, avec son style électro-disco, qui nous fait retourner dans les années 80, et qui donne au driver sa dimension de héros des temps modernes.

Bref, c’est une véritable leçon de mise en scène que nous donne Nicolas Winding Refn, qui maitrise parfaitement son sujet, où l’on découvre un Ryan Gosling flamboyant. Drive est un pur plaisir de cinéma. Cinéma qui d’ailleurs, allié aux voitures, honorent leur fonction : nous transporter !

Et c’est en finissant mon 4ème verre et après avoir écouté toute ces éloges de Drive, que j'ai pris la direction du cinéma d’Aubusson …

Titre (Titre Original) : Drive (Drive)
Réalisateur : Nicolas Winding Refn
Année de Parution : 2011
Genre : Action, Thriller
Acteurs Principaux : Ryan Gosling, Carey Mulligan, Ron Perlman, Bryan Cranston et Christina Hendricks
Musique : Cliff Martinez
Synopsis en un phrase ®: La double-vie d'un chauffeur à Los Angeles.

Note de la Rédaction : 08.5/10

samedi 10 décembre 2011

Time Out

Aubusson News, le 8 décembre: "La nouvelle vient de tomber, Aubusson vient d'être la cible d'une attaque terroriste. Une mini-bombe nucléaire vient d'exploser, tuant deux vaches et trois poulets".
Nous venons juste de dégager l'entrée de nos locaux, ce n'est pas beau à voir. La plupart des disques durs de nos ordinateurs ont rendu l'âme à cause des champs électromagnétiques générés par l'explosion. Heureusement nous avons pu récupérer quelques Gigaoctets sur l'ordinateur de M. Moi, le célèbre critique de cinéma :

"[…] Time Out […] un mélange de La Belle et la Bête, Robin des Bois, Bonnie and Clyde, Matrix et un album de R.E.M […]"


Oui je vous l'accorde, quelques Gigaoctets pour ça, y a un problème ! Il se trouve que M. Moi écrit en taille 72, et avec plein d'espaces (Les […]), ceci expliquant cela. Mais trêve de plaisanteries, sur Qritic, nous sommes des gens sérieux (sic), nous nous sommes donc attachés à la lourde tâche d'essayer de comprendre ce qu'avait voulu dire notre ami …
Nous sommes donc allé voir Time Out au cinéma en plein air, au milieu des vaches, poules et des … creusois …

Et non sur l'affiche ce n'est pas une creusoise, ne rêvez pas elles ne ressemblent pas à ça. D'ailleurs Creusois se met-il au féminin ?

Baghera, les fiches !
Ne perdons pas notre TEMPS, TIME out brille surtout pour son background original. Original au premier abord, mais au final juste un background classique habilement dissimulé. En fait ce film dépeint notre bonne vieille société, en juste un peu plus caricaturale : les pauvres sont vraiment très pauvres, les riches sont vraiment très riches ! Mais là où le scénariste nous fourbe, c'est que l'argent n'existe plus dans ce monde. La seule monnaie d'échange c'est notre TEMPS, car chaque être humain vieillit "normalement" jusqu'à l'âge de 25 ans et après il ne lui reste plus qu'une année à vivre. Sauf que comme le TEMPS c'est de l'argent, on peut en gagner ou en perdre à volonté. L'expression "vivre au jour le jour" prend ici tout son sens, car les pauvres vivent "à flux tendu", avec en tout et pour tout au maximum une journée à vivre. C'est un tout cohérent et qui tient donc la route. (Prenez trois femmes de 25 ans, la première est ma fille, la seconde ma femme, la troisième ma belle-mère et j'ai moi-même 25 ans, enfin en apparence du moins !)

Mais si le background est au poil, le scénario l'est un peu moins. Et là on comprend aisément le fond de la pensé de Pas : il y a un soupçon de la belle et la bête car le scénario se base sur la rencontre d'une jeune femme, riche et qui n'a rien "vécu", et d'un homme issu du ghetto, n'ayant pas le TEMPS de vivre. Bonnie and Clyde et Robin des Bois ? Parce notre couple de malfaiteurs décide de braquer des banques du TEMPS et de redistribuer ce dernier aux pauvres du Ghetto. La référence à Matrix commence à devenir difficile à trouver. Peut-être le titrage du générique ? A grand coup de vert et de chiffres qui défilent ? Et la référence à l'album de Rapid Eye Mouvement ? Ben en fait en autopsiant le PC du critique, on a pu extraire un CD du lecteur et devinez le titre : Out of TIME … Oui il a un humour d'un autre age ce type !

Le truc bien dans ce film c'est qu'il dépeint exactement les problèmes d'inégalité de répartition des richesses de la société actuelle. Et si les héros ne trouvent pas vraiment de solution viable à long terme, c'est parce que nous n'en avons pas trouvé non plus. Que dire de la mise en scène ? Elle est classique de chez classique, le moindre retournement de situation se sent 3 HEURES à l'avance. Les acteurs ? Justin Timberlake se débrouille pas trop mal. Enfin bon nombres de personnes iront sûrement voir ce film pour ses acteurs: Timberlake on l'a dit, mais aussi la douce Olivia Wilde et Amanda Seyfried et ses grands yeux. En parlant d'appareils oculaires, comment ne pas citer ceux de Cillian Murphy, je crois d'ailleurs à ce propos qu'on a retrouvé sur le site archéologique du Colisée une tablette d'argile écrite en français moderne signée d'un certain Horacius disant :

"Cillian Murphy t'as de beau yeux tu sais ?"
 
Titre (Titre Original): Time Out (In Time)
Réalisateur: Andrew Niccol
Année de Parution: 2011
Genre: Science-Fiction
Acteurs Principaux: Olivia Wilde, Amanda Seyfried, Justin Timberlake et Cillian Murphy
Musique: N/A
Synopsis en un phrase ®: Le temps c'est de l'argent.
Note de la Rédaction: 07/10